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Pourquoi Israël a-t-il annulé la visite de sa délégation à Manama ?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le bâtiment du World Trade Center à Bahreïn. (Photo d’archives)

Une délégation israélienne qui devait assister cette semaine à une conférence économique internationale à Bahreïn a annulé son voyage à Manama pour des raisons de sécurité, ont annoncé dimanche les organisateurs, après que les Bahreïnis eurent mené une vaste campagne contre cette visite.

Une porte-parole du ministère israélien de l’Économie a déclaré que la délégation devait être présidée par le ministre israélien de l’Économie, Eli Cohen, et que cette visite a été « retardée en raison de problèmes politiques ». Le ministre israélien devait assister le 15 avril à une conférence internationale à Manama, organisée par le groupe Global Entrepreneurship Network (GEN).

« Bien que nous ayons informé la délégation israélienne qu’elle serait la bienvenue à Bahreïn, elle a décidé de ne pas venir pour des raisons de sécurité et pour ne pas perturber les 180 autres pays participants », a déclaré dimanche le président du groupe, Jonathan Ortmans.

L’annulation est intervenue après que le Parlement du royaume a publié un communiqué pour condamner la visite de la délégation israélienne et plusieurs manifestations dans les rues de Manama.

Des sources bahreïnies avaient annoncé auparavant qu’une délégation israélienne de 45 dirigeants d’entreprises et de responsables gouvernementaux, dirigée par Eli Cohen, participerait à la conférence annuelle que le GEN (basé aux États-Unis) organise à Manama du 15 au 18 avril.

L’invitation faite à la délégation israélienne avait provoqué un tollé à Bahreïn, le Parlement du royaume se ralliant aux appels lancés sur les réseaux sociaux pour exiger l’annulation de la visite des Israéliens, d’autant plus que des manifestations ont eu lieu dans les rues de Manama.

Face aux protestations, le gouvernement de Bahreïn a prétendu que la délégation israélienne avait été invitée à la seule initiative du GEN.

« Notre responsabilité est de garantir un environnement sûr et favorable aux délégations présentes », a déclaré le gouvernement dans un communiqué.  

La semaine dernière, un groupe d’avocats bahreïnis a tenté sans succès d’obtenir d’un tribunal que les autorités ne délivrent pas de visas aux membres de la délégation israélienne.

Sous la pression de l’opinion publique bahreïnie, le Parlement a annoncé dans un communiqué que « le peuple refuse toute présence israélienne sur son territoire et estime que toute décision autorisant cette présence est inacceptable ».

Bien qu’Israël ne maintienne de relations diplomatiques avec aucun des six pays membres du Conseil de coopération du golfe Persique (Arabie saoudite, Émirats arabes unis, Qatar, Bahreïn, Oman, Koweït), des analystes affirment que certains de ces pays s’efforcent de plus en plus de normaliser leurs relations avec Tel-Aviv.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV